Mnémosyne

Mnémosyne est la déesse de la Mémoire, fille d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre).
Elle passait pour avoir inventé les mots et le langage. On disait d'elle:" Elle connaît tout ce qui a été, tout ce qui est, tout ce qui sera ". Elle est souvent représentée par une femme sérieuse qui médite.


Mnémosyne. Vatican. Otto Seemann,
Grekernas och romarnes mytologi (1881)


Mnémosyne par Dante Rossetti (1881)


Zeus l'aima bien qu'elle fut sa tante et de leur union naquirent les neuf Muses, Clio, Euterpe, Thalie, Melpomène, Terpsichore, Erato, Polymnie, Uranie et Calliope, la plus puissante de toutes.



Apothéose d'Homère par Archelaos (200-100 avant JC - British Museum)

Zeus au centre, avec le sceptre et l'aigle. Mnémosyne est représentée par une dame grande, moyennement agée, très digne avec sa main droite sur la hanche. Elle porte une tunique (peplos). Cinq muses sont représentées ici.




La naissance des muses.
par Jean-Dominique Ingres (1780)
Musée du Louvre

Les muses et leur mère chantent le monde en commençant par le commencement : apparition du monde, genèse des dieux, naissance de l'humanité....
Le passé est la source du présent et aide à comprendre le monde.

Voici ce que dit le grand écrivain grec Hésiode à propose de Mnémosyne et des muses:
"Durant neuf nuits, le prudent Jupiter, montant sur son lit sacré, dormit près de Mnémosyne, loin de tous les immortels. Après une année, les saisons et les mois ayant accompli leur cours et des jours nombreux étant révolus, Mnémosyne enfanta neuf filles animées du même esprit, sensibles au charme de la musique et portant dans leur poitrine un coeur exempt d'inquiétude. Elle les enfanta près du sommet élevé de ce neigeux Olympe où elles forment des choeurs brillants et possèdent des demeures pacifiques; à leurs côtés se tiennent les Grâces et le Désir dans les festins, où leur bouche, épanchant une aimable harmonie, chante les lois de l'univers et les fonctions respectables des Dieux.
Fières de leurs belles voix et de leurs divins concerts, elles montèrent dans l'Olympe; la terre noire retentissait de leurs accords, et sous leurs pieds s'élevait un bruit ravissant tandis qu'elles marchaient vers l'auteur de leurs jours, ce roi du ciel, ce maître du tonnerre et de la brûlante foudre.
Lorsque les filles du grand Jupiter veulent honorer un de ces rois, nourrissons des cieux, dès qu'elles l'ont vu naître, elles versent sur sa langue une molle rosée, et les paroles découlent de sa bouche douces comme le miel. Tel est le divin privilège que les Muses accordent aux mortels. " (Hésiode)


Les Muses étaient très respectées et le talent des artistes était regardé comme un don des neuf Soeurs.